vendredi, décembre 07, 2012

Ça y est. Il est écrit. Il est là qui me regarde et me nargue : mon examen. Je l'ai terminé et je dois maintenant le corriger à la lumière des premiers commentaires de ma directrice.

Mais ce n'est pas évident. Bébé Henri prend beaucoup de place. Mais pas toute ! Depuis quelques semaines il fait des siestes magnifiques qui me permettent de travailler d'arrache pied sur ma compréhension de l'émergence, la montée et l'expansion sans précédent de l'individualisme qui verse, selon moi, dans le singularisme. Je jongle avec les notions de propriété de soi et diverses interprétation de l'avenir du lien social... genre atomisation sociale versus nécessité des autres dans le but de faire reconnaitre notre propre individualité. Je trippe. Mais c'est long, s'intéresser à tout ça, entre 2 couches et 2 boires.

 Pendant ma grossesse j'ai rédigé 2 articles scientifiques. L'un deviendra un chapitre de livre pour lequel je me suis battue bec et ongles ! Il n'est pas facile de faire accepter ses idées peu orthodoxes lorsqu'on est encore étudiante. Mais je me suis bien défendue, je crois. Le tout sera publié cet été (yé malgré la lointitude!). Et l'autre papier a été accepté par une revue d'intervention sociale ontaroise qui appartient à l'U d'Ottawa. Il y a des modifications mineures à effectuer que je dois faire avant janvier. Comme c'est génial !

 En plus, un vieux papier sur lequel j'ai travaillé pendant ma maîtrise a été converti en chapitre de livre cet automne. J'ai eu la surprise de recevoir le bouquin par FedEx et de voir mon nom dedans. Horray !

Je suis contente. Je sais bien que je travaille tous les jours et que j'avance petit à petit même si parfois rien de concret n'est produit au bout du compte. Je sais bien que je dois considérer ce travail invisible comme du vrai travail, que j'avance et que je ne dois pas me décourager. Mais de voir les traces concrètes et écrites de mes efforts, c'est quand même une sacrée récompense. Youppi :)

 Je crois que c'est ça qui est difficile dans un doctorat. Pas tellement la matière ou l'acharnement mais surtout de surmonter ce sentiment d'improductivité constante.

 Bon. Go.

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