tag:blogger.com,1999:blog-173416692024-03-21T16:02:25.736-04:00God Is BeefBainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.comBlogger152125tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-49233387927953556202018-10-30T22:34:00.003-04:002018-10-30T22:34:56.392-04:00Autre chose à faireLà où je travaille, il y a ce garçon qui n'est satisfait de rien. Jamais.<br />
Les choses ne sont jamais assez ci, elles sont trop cela.<br />
Ce que je dis est rarement juste parce que ceci.<br />
Ce que je dis est souvent exagéré parce que cela.<br />
<br />
Il me reproche des tas de choses, sur la manière dont j'élève mon enfant. Parce que je lui donne supposément trop d'amour. Parce que je ne le laisse pas aller seul à l'école. Parce qu'il se couche trop tôt. Parce que je ne "ris" pas de lui. Je devrais me foutre de la gueule de mon fils pour son bien.<br />
Il a 6 ans.<br />
<br />
Il me reproche d'avoir une "aisance" financière alors que nous avons le même salaire, il me reproche d'avoir une maison. Elle n'est pas dans le bon quartier, ce n'est pas la bonne époque, sa valeur va sûrement chuter, qu'il dit. Il me reproche d'avoir fait réparer mon toit et de ne pas l'avoir fait moi-même accompagnée de mon fils (de 6 ans). Il me reproche d'avoir étudié en cuisine, m'assène que ce n'était certainement pas de vrais cours, s'insurge que je n'aime pas vraiment la viande, me dit ce que je devrais faire pour mieux entrainer mon genou. M'explique que si je n'aime pas la natation, c'est simplement parce que je ne sais pas nager. Il n'a aucune idée de mon niveau de maîtrise de la nage.<br />
<br />
Il m'explique que l'anxiété de mon fils est probablement lié à mes comportements et cela sous le ton bienveillant de la blague. Il trouve très comique que nous ayons un mode alimentaire assez strict en raison des risques cardiaques de mon copain.<br />
<br />
Il m'explique des détails sordides de personnes que je connais de vue, un peu. Des détails de leur vie personnelle que je ne veux pas savoir. Des détails de leur vie personnelle qui leur appartient. Je ne veux pas modifier ma perception de ces personnes à cause de ragots qui sortent d'on ne sait où.<br />
<br />
Les personnes qui ne font jamais rien de bien sont habituellement des filles.<br />
Tout cela me rend un peu lasse.<br />
J'ai autre chose à faire.<br />
Je me rends toutefois compte que, dans tout ce maelström, je suis solide.<br />
Je suis solide et je suis chanceuse.<br />
<br />
Quelle chance j'ai d'avoir cette vie si belle, si belle.<br />
Tout cela se promène en arrière fond comme quelque chose de gênant. Mais ça n'entre pas.<br />
Je suis ailleurs.<br />
Le temps me fait du bien.<br />
<br />BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-52035191246151528482018-05-08T12:34:00.000-04:002018-05-08T12:34:01.568-04:00Est-ce que je suis là, à m'anesthésier dans notre amour, où suis-je en train de le porter ailleurs, les bras en l'air, à la recherche d'un flocon de neige perdu ?<br />
Est-ce que je suis là, à me terroriser de ce que nous pourrions être, empêchée par mes idées de grandeur, ensevelie sous le passage du temps ?BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-52462508195100637212016-12-01T16:59:00.003-05:002016-12-01T16:59:46.840-05:00SouvenirJe n'ai pas beaucoup parlé avec ce garçon. Je veux dire, des vraies conversations. On a beaucoup papoté, de petites choses de surface. Mais finalement, on ne savait pas grand chose sur nous. Sur ce qu'on est l'un et l'autre.<div>
<br /><div>
Bon, peut-être qu'il avait une longueur d'avance, dans un certains sens. Parce que j'arrive quand même assez à exposer mon intérieur à travers des choses insignifiantes. Mais, et là je suis peut être un peu perdue, moi je n'avais pas d'indice.</div>
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Et en fait, on ne s'est jamais rencontrés. </div>
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C'est étrange. On s'est pourtant parlés pendant des années ! Environ 3 ans. À un rythme soutenu. Avec des petits récits comme ça, du quotidien. Je lisais ses mots entre 2 cafés, entre 2 examens, entre 2 enquêtes, au travail. Je me suis même déjà esclaffée maladroitement sur une version papier très propre du Journal Le Devoir après avoir lu qu'il avait un collègue qui lui avait parlé de spéculum et qu'il avait entendu spéculoos. La perspective de se mélanger entre cet instrument intrusif frette et un biscuit aux épices m'avais semblé si ridicule !</div>
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Un jour, il est parti continuer ses études à Strasbourg. J'étais contente pour lui. Strasbourg. Ça fait partie de mes rêves d'aller y flâner. J'ai même une liste d'adresses où j'aimerais aller. Quelque part, dans un carnet entre 2 réflexions de thèse. Mais quelle chance !</div>
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Pourtant... Ça n'avait pas l'air de faire son affaire. Il fallait bien y aller, pour les études, mais bof bof, il n'y avait pas d'exaltation là-dessous. Ah bon ? Comme j'étais surprise. Définitivement surprise. Directement issu d'un milieu économiquement plus que favorisé, il n'y avait pas de contrainte monétaire en vue. Le logement était trouvé, les démarches étaient complétées. C'était quoi, le problème ?</div>
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C'était simplement qu'il allait étudier avait une équipe de chercheur dont l'étoile de la recherche était une femme. Et devant tous les propos qu'on avait pu s'échanger, devant tous ces écrits rédigés jour après jour, je n'avais pas compris toute la place occupée par sa misogynie. Quelques échanges plus tard, il n'y avait plus de doute. </div>
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C'est comme si on m'avait arraché l'intérieur.</div>
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Quelque part, il m'a assuré qu'il était convaincu que je n'arriverais jamais à faire quelque chose d'intéressant, professionnellement parlant. </div>
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Avec mon café ce matin là, je suis allée me réfugier dans mon bureau. Et j'ai pleuré pendant une bonne demi heure en effaçant notre correspondance.</div>
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Aujourd'hui il est médecin.</div>
BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-33898675697114030272016-11-02T20:44:00.002-04:002016-11-02T20:44:52.247-04:00Ouain.Le plus difficile quand on fait un doctorat, c'est pas tellement le doctorat comme tel. Ou la conciliation travail-études-famille. C'est simplement de renoncer aux opportunités de faire autre chose pour finir par le faire, le doc.<br />
<br />
*Sigh*BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-56656576562152334812016-10-07T15:23:00.000-04:002016-10-07T15:23:01.325-04:00Oups.Ça fait 2 heures qu'on parle d'un peu n'importe quoi. De solitude, de structure sociale, de lutte de classes, de musique. Tu viens de mon coin de pays. Tu tentes de comprendre les structures de domination. Moi qui pensais simplement t'exprimer mon appréciation de ta musique, voilà que nos échanges s'éternisent. C'est l'fun, mais c'est pas l'fun. Merde. Et en plus tu viens de me poser une question sur ma thèse. As-tu idée que nous pourrions prendre racine dans ce bar avant d'avoir vu la fin de cette conversation ?<br />
<br />
Parce que je fais un son victorieux à la Age of Empire après une de tes remarques, nous finissons par parler jeux vidéos. J'ai l'impression que notre conversation pourrait se noyer dans l'infini tellement il y aurait de choses à dire. Étrangement nous nous éloignons des conversations que j'ai pu avoir des centaines de fois auparavant. Que se passe-t-il de différent cette fois-ci ?<br />
<br />
De manière maladroite je m'esquive et parviens à m'enfuir entre 2 obligations. Le set qui doit être démonté et le lit que je dois rejoindre. Tu me glisse ton adresse mail dans la main. Une vieille serviette de table que je prends rapidement et que j'enfoui dans ma poche. Je ne vois pas ton regard, derrière tes longs cheveux, mais je vois ton sourire. Nous travaillons sur la même chose, pourquoi ne pas mettre notre conversation sur papier ? Oui. Bon. On verra ?<br />
<br />
Une fois sur la route, je me demande ce qui adviendra de tout ça. Dans ma poche, cette serviette de papier chiffonnée. Songeuse, je la prend et la regarde, curieuse de cette adresse courriel.<br />
<br />
Oups. Ce qu'il y a dessus est complètement illisible et je n'ai aucun souvenir de ton nom.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-80803466138693039372016-08-27T10:07:00.000-04:002016-08-27T10:07:22.002-04:00Yé!Mon travail m'amène à parler avec des gens partout au Canada.<br />
Au Yukon, au BC, au Manitoba... En Nouvelle-Écosse.<br />
Et nous discutons essentiellement du féminisme et des revendications politiques que nous souhaitons organiser. C'est quelque chose que j'aime bien. Que je trouve intéressant. Ça me permet d'avoir une vision assez large des conceptions féministes et des positionnements politiques. Et ça me permet aussi de mieux comprendre l'organisation du politique et le fonctionnement de sa structure interne. La face cachée. La gymnastique interne à faire pour s'y insérer.<br />
<br />
Je me demande ce que je vais trouver là. C'est franchement totalement l'inconnu. Pour l'instant, j'ai réussi à faire des liens avec des chaires de recherches universitaires et quelques attachéEs politiques. Je tente de me faire de plus en plus de place auprès des organismes de femmes qui ont des revendications. Ça va bien, je pense. Je "fit" dans leurs attentes. J'ai un discours radical, mais je sais me modérer, mettons. Et je ne suis pas trop "snob" paraît-il. J'vais prendre ça pour un compliment. Coup dont.<br />
<br />
Toujours est-il qu'à partir d'octobre, je vais aller faire mon tour au Parlement pour parler avec des gens politiques et leur jaser de féminisme.<br />
<br />
SÉRIEUX.<br />
<br />
J'vais faire ça.<br />
J'vais être payée pour ça.<br />
<br />
La vie est définitivement incroyable.<br />
<br />
Et entre temps, j'ai presque terminé de rédiger mon analyse de thèse !!<br />
My My my !!!! Il ne m'en reste pu gros !!!BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-230842189926848702016-06-20T11:44:00.001-04:002016-06-20T11:44:18.862-04:00Le marathon d'écriture.Lire. Relire. Relire. Lire.<br />
Écrire. Effacer. Réécrire.<br />
Chercher le mot juste.<br />
Gosser dans Antidote.<br />
Lire, lire, lire.<br />
Prendre un café.<br />
Écrire.<br />
<br />
Prise dans la pénibilité de l'exercice.<br />
Avec moi-même.<br />
Et à côté. À côté...<br />
Ce groupe hilare qui mobilise les théories marxistes en surface pour asseoir l'impression de leur compréhension et déjouer l'ordinaire.<br />
<br />
Mais qu'est-ce que je fais là ?BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-2525896906489111362015-12-22T10:41:00.003-05:002015-12-22T10:41:30.459-05:00Bien faire les chosesPrise dans la rédaction de ce que sont les individus. Je me promène à la recherche des bons mots, de la bonne manière de faire. L'écriture scientifique est siiii rigide et traditionnelle. L'enseignement et l'apprentissage de l'écriture scientifique est siiii contraignante.<br />
<br />
Comment réussir à faire ressortir l'individu, pour ce qu'il est, pour ce qu'il éprouve le social, avec un style d'écriture pareil ? Est-ce possible de s'en émanciper ? Est-ce possible de repousser les limites de la tradition et de la crédibilité construite qui vient avec ?<br />
<br />
Écrire les choses autrement n'enlèverait pourtant rien à leur légitimité, à leur sérieux. Il serait intéressant, au contraire, de permettre à la chercheure d'exister et de créer hors des limites prescrites par ce que l'on pense être la scientificité...sans pour cela laisser tomber la rigueur qui vient avec.<br />
Je cherche, je cherche.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-89969773374182142002015-11-24T10:24:00.000-05:002015-11-24T10:38:49.917-05:00Petits morceauxTous les jours j'écris. Pendant quelques heures. Tous les jours de lis. Le travail de la thèse est lourd mais il est aussi magnifique. C'est douloureux, cette impression de sur-place, cette impression de ne rien "produire" et d'être toujours en attente. Mais c'est également un leurre. Un immense leurre induit par une société ou la satisfaction de produire n'est essentiellement attribuée qu'au concret. Si je conçois qu'il est effectivement nécessaire d'avoir quelques virées dans le concret, il me répugne d'avoir à surmonter mes propres constructions à ce sujet pour recentrer mes forces. "Ça fait partie de la game".<br />
<br />
Les liens deviennent solides et ils se font de plus en plus naturellement. Les choses deviennent plus claires. Si claires que je ne me souviens plus exactement de ce qui ne l'était pas auparavant. Je dois prendre des notes sur le chemin de mes pensées pour bien pouvoir raconter comment tout cela s'est produit, finalement. Comment tout cela s'est mis à prendre forme. Je ne pensais pas que l'on pouvait prendre du recul à ce point.<br />
<br />
La collecte des données va bon train. Je fais une conférence cette semaine. J'évalue aussi des étudiants. Et je rédige aussi un autre article. J'aime bien jongler avec tout ça. C'est comme si j'étais rendue une grande personne.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-53342446310784568582015-08-31T21:56:00.002-04:002015-08-31T21:56:52.704-04:00Plaque tournanteJe bourlinguais depuis 1 semaine. J'en étais au début de mon voyage. La Bretagne et les amis outremer. Toute seule, sans mes monsieurs. La liberté de retrouver des amis et des habitudes de voyage qui sont si déstabilisantes qu'elles donnent, en fait, une certaine impression de confort.<br />
<br />
C'était l'anniversaire de A. qui allait débuter. Un week-end de fête incroyable. J'allais rencontrer des dizaines de personnes en peu de temps. La perspective me fascinait, tant de choses à apprendre et tant de choses pour me bousculer.<br />
<br />
Nous avons fait les courses, préparer les lits et avons joué aux cartes en attendant le début de la chose. Puis, les gens sont arrivés peu à peu. Avec leur sourire, leur gentillesse, leur désinvolture. Il y avait S, avec ses cheveux, son sourire et son coeur en guimauve. G qui, complètement défoncé à 6h du matin se demandait où étaient passées les jambes des chevaux. M, avec sa personnalité magnifique, ses rêves doux comme un premier baiser et ses yeux nostalgiques d'un passé abyssal.<br />
<br />
Puis, il y avait E qui ne savait pas trop quoi faire de son existence. Pendant que je dansais ma vie au milieu de ce plancher de bois défoncé, au milieu d'une ancienne école des filles construite dans les années 1800, il me racontait n'importe quoi. Ça me faisait tellement rire que j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. La musique, le rythme, les conversations, les rires. Et ces 40 personnes qui étaient toutes trop intéressantes.<br />
<br />
Lorsque je repense à ce moment, j'ai encore ce sentiment de plénitude qui m'envahit. Le sentiment d'être exactement et précisément à l'endroit où je devrais être; en train de vivre exactement et précisément ce que je devrais vivre.<br />
<br />
J'aimerais revoir A. cet hiver. Cette personne est magnifique.<br />
<br />
<br />BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-44005695955576968592015-08-31T21:23:00.000-04:002015-08-31T21:23:20.832-04:00Se donner le droit d'existerDepuis des mois, des semaines, des jours, je lis. Sur la place du chercheur en recherche. Sa légitimité d'être et son droit d'exister. Que penser de ce que l'on est, comme individu humain, au sein de l'appareil scientifique ? Est-ce que, parce que c'est de la Science, il est nécessaire d'occulter notre humanité ? Cette idée, d'une science objective est-elle vraiment valide ? Ne serait-elle pas plutôt rétrograde, surtout lorsque l'on considère que la neutralité EST une prise de position et que nulle position n'est réellement désengagée (c'est pas moi, c'est Simmel qui dit ça!).<br />
<br />
En effet, en tant qu'individu humain, nous prenons place dans une réalité que nous éprouvons à partir de nos sens, aussi imparfaits soient-ils. La réalité que nous expérimentons s'enracine dans notre croyance de la vie et il en va de même de nos rapports humains. À quoi sert cet artifice positiviste, ce bagage méthodologie, sinon occulter l'humain qui, de toute manière, peu importe notre positionnement épistémologique, s'érige et se faufile inexorablement ?<br />
<br />
Ouf. Dans quelques jours j'aurai fini mon article scientifique à ce sujet.<br />
Yé :)<br />
<br />
<br />BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-19535615591505648952015-04-21T10:04:00.002-04:002015-04-21T10:04:29.493-04:00Plaisir, travail, plaisir, travail, plaisir...Dans 1 mois et demi je fais une première conférence puis, 2 semaines plus tard, une autre. Dans les europes. Puis, je vais crisser mon camp en Italie.<br />
<br />
PLAISIR.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-4789151275071292972015-02-19T09:39:00.001-05:002015-11-24T10:34:54.031-05:00Hasard<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L'autre jour, je suis entrée dans la boulangerie tout près de chez moi pour y acheter un pain aux raisins. Leur pain aux raisins est fantastique. Il est bien levé, tout haut et rond, et lorsqu'on le coupe en tranches pour le faire griller, on peut voir qu'il a été roulé en spirale avec tous les raisins qui font la ronde. En plus, il n'y a pas de cannelle dedans. Je trouve qu'on abuse souvent de l'association raisins-cannelle, alors, il fait vraiment mon bonheur.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J'entre donc et il y a la radio qui diffuse une petite musique vague. Ce n'est pas vague parce que le son est au minimum, c'est vague parce que c'est une vieille radio qu'il faut syntoniser manuellement et que le poste actuel n'est pas tout à fait au point. À travers la neige, il y a quelque chose. Je pense reconnaître la chanson mais je n'en suis pas certaine.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Un autre gars entre dans le commerce. Il a environ mon âge, emmitouflé dans un manteau de feutrine et un foulard à carreaux. On se salue, en regardant l'étalage de pains. Je commande mon pain que je demande à faire trancher. La dame quitte le comptoir pour aller trancher la chose et l'inconnu me demande : "c'est quoi cette chanson dont ?". "Tiens c'est curieux, je me disais justement la même chose ? Je la reconnais...mais pas tout à fait on dirait". "Oui, on dirait que c'est une chansons connue diffusée d'un autre monde".</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ça nous fait rire un peu. Je prend mon pain, je paie, je quitte.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Quelques jours plus tard, je suis à l'université et je tente de rédiger un courriel sérieux rempli de convenances et de formules de politesse. Abrutie par la lourdeur d'un message qui, somme toute, ne contient que peu d'informations, je décide d'aller m'acheter un café. Lorsque j'arrive devant le comptoir, je reconnais la chanson mystérieuse ! Le vacarme ambiant m'empêche toutefois de bien l'entendre. Je discerne le rythme, une voix, mais je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une voix d'homme ou de femme. Pas plus que je ne distingue la langue. Une chanson à la mode sans doute puisque je l'ai entendue 2 fois en si peu de temps, me dis-je.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J'ai fini de garnir mon café et je me présente à la caisse. Les employées sont débordées, le paiement est chaotique. Lorsque je me retourne pour quitter, une jeune fille m'aborde : "Excuse-moi, sais-tu c'est quoi cette chanson?", qu'elle me demande. "Non, justement, moi aussi je me demandais", que je lui dis. La conversation se poursuit quelques minutes. J'apprends qu'elle est étudiante à la maîtrise en travail social et qu'elle occupe un poste dans le réseau gouvernemental. Ça tombe bien, je cherche justement à rencontrer des travailleurs sociaux qui y oeuvre. On discute un peu de politique. Elle se nomme Martine. Elle me laisse son adresse courriel que je note rapidement dans mon carnet.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">De retour à mon bureau, je pense à Martine. Pas cette nouvelle Martine mais une autre. Une amie dont je suis sans nouvelles depuis quelques mois et qui a, elle aussi, étudié en travail social. Je lui envoi un petit message. Tant qu'à tenter de m'éloigner de mes tâches à faire... Elle me répond tout de suite ! Il faut croire que je ne suis pas la seule à procrastiner. Elle va bien mais elle n'a pas beaucoup le moral. Elle tente de rédiger des choses impossibles et ses pensées s'emmêlent, elle n'arrive à rien et tout cela la décourage jour après jour. Je me reconnais un peu dans tout ça. Je lui dis que j'irai la voir sous peu. Probablement le week-end suivant. Elle est contente. Moi aussi. On se souhaite bonne chance.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ce soir-là, je décide de marcher un peu plus longtemps pour me rendre chez moi. Je fais quelques détours. Le temps des doux et il y a une petite neige qui tombe. Doucement. Une neige apaisante. Enrobante. Une neige qui fait aimer l'hiver, profondément.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je marche dans le silence sur un sentier boisé où je ne vois personne. Il n'y a que des oiseaux et un petit lièvre qui bondit furtivement entre les branches. Je repense à la chanson. C'est quand même étrange d'avoir entendu cette chanson 2 fois sans avoir pu clairement l'identifier ni même clairement l'entendre. Je repense à cette idée de chanson diffusée d'un autre monde.</span></div>
</div>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Serait-il possible, comme ça, s'en s'en apercevoir, de tomber de l'autre côté du miroir ? D'entrer dans une perception du monde qui serait légèrement différente ? Où les transformations seraient si petites et si simples qu'on pourrait ne pas distinguer le changement ? Puis, petit à petit, on finirait par comprendre que quelque chose cloche sans toutefois pouvoir l'identifier. On aurait l'impression d'avoir perdu une partie de notre acuité. Le monde sonnerait faux, parfois, sans vraiment être capable de mettre le doigt dessus.</span></div>
</div>
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<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Lorsque je suis sortie du sentier, il faisait complètement noir.</span></div>
</div>
BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-11263274739031404182015-02-12T12:12:00.001-05:002015-02-12T12:12:23.366-05:00Murakami<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPDhQ_1ALhp1yOlmWcXtP_CMkiYrS54VwMDJtYAWV4C_PWwp_62GszfMJbT1NvzrWiKvP9vw6FSg_-JeFLYHVyiSotFai1QGhEB4E6itn39pCRtyVbSDaKxkhXQdCkrzdthfk8/s1600/c1a502082416765aa75ea3f8e543207f.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPDhQ_1ALhp1yOlmWcXtP_CMkiYrS54VwMDJtYAWV4C_PWwp_62GszfMJbT1NvzrWiKvP9vw6FSg_-JeFLYHVyiSotFai1QGhEB4E6itn39pCRtyVbSDaKxkhXQdCkrzdthfk8/s1600/c1a502082416765aa75ea3f8e543207f.jpg" height="320" width="213" /></a></div>
<br />BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-67672225514995103132015-02-12T11:40:00.001-05:002015-02-13T11:37:34.818-05:00SouvenirC'était les vacances et j'étais bien. Formidablement bien. Il faisait chaud, mais pas trop. Et juste assez sec. On aurait dit une scène de film. Ou encore mieux, un scène de livre.<br />
<br />
J'étais assise dans un grand hamac tissé, multicolore. Il faisait bon, le vent était juste assez fort pour chasser les moustiques et au-dessus de moi, les feuilles vibrantes des chênes et des érables environnants. Aucun bruit sinon le vent, les oiseaux, les branches qui grincent parfois.<br />
<br />
C'était lui qui m'avait amené ici. Je n'étais pas particulièrement enthousiaste. On ne se connaissait pas tellement et, aller me perdre au fond du parc la Vérendrye, dans un chalet inconnu, sans eau ni électricité me donnait cette impression malaisante d'incertitude. Mais j'avais aussi le sentiment que je devais dire oui, que j'étais sur un point de non retour, que mon refus aurait fait s'effondrer la simplicité qu'il y avait entre nous. Et puis, je n'avais pas grand chose d'autre à faire qui en vaille la peine pour les 3 semaines à venir...<br />
<br />
J'observais le lac en contrebas. Calme, limpide et turquoise, on aurait pu croire à un lagon du sud. Les jours passaient ainsi. À observer l'eau. À observer les arbres. Sentir le vent chaud où s'y mêlaient parfois quelques flèches d'un froid suprenant. Ici, il n'y avait rien à faire autre que se promener, se nourrir, se baigner. Nous discutions de tout et de rien. Des discussions longues, posées. Souvent dans l'obscurité, à la fin du jour, au moment où on ne sait pas s'il faut allumer les lampes ou s'il faut s'habituer à la noirceur. Ces discussions nous rapprochaient même si parfois elles étaient anodines. On dirait qu'à certains moments, c'est justement ce qui semble anodin qui prend la place. Une sorte de leurre. On pense que cette petite chose, dans notre vie, n'est pas si primordiale mais finalement, à bien y penser, on découvre qu'elle porte tout un tas d'idéaux et d'aspirations sans lesquels on ne serait pas soi-même.<br />
<br />
Ce soir là, il y avait du brouillard. Un brouillard épais qui masque tout. La lumière de la lune, les étoiles, les sons. On aurait dit qu'on était projetés dans l'irréel. Je suis sortie doucement sans faire de bruit pour mesurer l'ampleur du mystère. Pieds nus, j'appréciait le contact des aiguilles de pins et du sable. L'air frais était vivifiant. Je suis restée comme ça un moment, sans bouger, à observer là où, selon mes yeux, l'univers s'arrêtait.<br />
<br />
Lorsque je suis rentrée, la petite lampe à l'huile vacillait et les ombres qui tremblaient sur les murs donnaient à la pièce un petit air glauque. Je n'entendais rien. Peut-être était-il sorti, lui aussi ? Ce n'était pas désagréable d'être avec quelqu'un envers qui je n'avais pas de comptes à rendre. De n'avoir aucune obligation. Tout était si simple. Chacune de mes relations précédentes s'étaient avérées très prenantes et fusionnelles. La moindre de mes absences, que je trouvait somme toute banale et sans conséquence, provoquait l'inquiétude, le doute, le questionnement. La plupart du temps, je ne savais pas trop quoi dire lorsque cette inquiétude m'étais exposée. Alors je ne disais rien.<br />
<br />
Le petit chalet dans lequel nous étions ne comportait que 2 pièces. Une cuisine exigüe où s'annexait un salon confortable et une chambre. J'avais l'impression d'avoir été laissée seule au monde.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-71343072751272804382014-09-12T11:08:00.002-04:002014-09-12T11:09:04.291-04:00Marcher de long en rienJ'ai débuté un travail. Un travail qu'on peut dire, de type "vrai". Parce qu'il commence à une heure précise et se termine tout pareillement. Parce qu'il ne commence pas dans ma tête avant l 'heure requise et qu'il n'y reste pas, non plus, après l'heure de tombée. Ça a ça de chouette. Ça n'est pas accaparant.<br />
<br />
Au type "vrai" de mon travail, on peut ajouter aussi le type "j'm'en calisse". Parce qu'il s'agit d'un travail mécanique, qui occupe relativement peu de charge mentale (aucune en fait) et qui est composé d'étapes clairement définies qui ne sont qu'une parcelle d'un tout difficilement appréhendable. Jusque là, je ne l'avait pas classé dans le type "j'm'en calisse". Je me disais naïvement, "tiens donc, à quoi sert ce travail que j'effectue ? Voilà un défi de compréhension intéressant !". Puis, voilà, après 2 semaines de formation j'ai compris : à pas grand chose. Il sert à faire en sorte que des personnes soient payées le juste salaire lorsqu'elle effectue un remplacement pour un poste plus élevé que le leur lors d'une durée de moins de 4 mois.<br />
<br />
Oh, ce n'est pas inutile, mais en même temps, oui. Je travaille 4 jours semaine pour un travail qui permet à des gens d'aller chercher un "bonus" salarial de 200-500$. Et tout ça mécaniquement, sans jamais interagir avec ces personnes. Waouw. C'est enlevant. !!<br />
<br />
Heureusement, c'est pour 90 jours.<br />
Et la bonne nouvelle, c'est que je vais gagner, en 90 jours, l'équivalent de mon salaire annuel des 5-6 dernières années. Pas cumulativement là. Quand même. Mais c'est comme faire son année de travail en 90 jours ouvrable.<br />
<br />
FAIT QUI ME RESTE PLEIN DE TEMPS POUR AUTRE CHOSE APRÈS !!!!!!!!!!!<br />
<br />
<br />
Et pendant ce temps, je peux observer mes collègues de travail.<br />
Ils sont FASCINANTS. Ils repoussent les limites de mon imagination. Je ne pensais pas que de telles personnes pouvaient exister en vrai. Ils sont tous, pour moi, des caricatures vivantes. Et en même temps, ils n'en sont pas ! C'est ce qui est fascinant ! Le monde est fascinant !<br />
<br />
<br />
Bon. Là on pourrait me dire : y'était temps que tu sortes de chez vous, chose.<br />
<br />
C'est vrai. Ça me fait du bien tout ça. Et ça me montre que ce que je fais, ben, c'est pas cave, sti! Pis je travaille pas sur quelque chose que tout le monde connaît ! Pis je parviens, petit à petit, à susciter des réflexion chez ces personnes. Gniak gniak gniak ! C'est mon agenda caché !!!!<br />
<br />
:PBainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-73901028696189227662014-09-03T11:45:00.000-04:002014-09-16T19:51:32.730-04:00Le levellage pis le Terrible twoJe vais écrire cette petite note au sujet de mon fils.<br />
Juste demême, parce qu'y'a plein de monde qui capote sur le Terrible Two.<br />
<br />
Supposément que les enfants passent une sorte de stade à 2 ans. "Tu vas vouère, c'est ben ben tofff", "Ah moi, je l'aurais donné !", "Ah oui le Terrible Two, t'as pas fini hen, après c'est le Terrible three pis le Fucking four"…..<br />
<br />
C'est quoi s'te connerie là ?<br />
<br />
Tsé, on fait des histoires dramatiques avec les étiquettes qu'on met aux enfants :"hon lui yé pas bon en français", "Oui, le mien s't'un casse cou", "Eh quié pas patient lui", "Ah oui ma fille est tellement douce", "La mienne s't'une vraie princesse!". Des étiquettes qui pèsent lourd dans la conscience et l'image de soi des petites personnes que sont les enfants. Ben crisse, c'est la même affaire avec ton terrible two chose !<br />
<br />
<br />
Pis outre cette incongruité…… sérieux, n'importe quel enfant a, un jour, 2 ans. C'est un passage obligé ! À quoi ça sert de s'en plaindre ?<br />
<br />
Pis…c'est dur avoir 2 ans. En tout cas, ça a l'air d'être dur. Il parle bien, mais ne peut pas tout à fait exprimer ce qu'il veut ou ce qu'il pense. Il est super habile au niveau moteur, mais il ne comprends pas qu'y'a des affaires qui sont quand même impossibles et/ou dangereuses et/ou interdites, bouhouhou, vie injuste. Il a envie de s'habiller mais yé pas complètement capable tout seul, il a envie de ne plus avoir de couches mais y comprends pas tout à fait comment ça se fait que des fois, quand il s'asseoit sur la petite toilette, ben y'a rien qui sort…..<br />
<br />
Y manque des bouttes !<br />
Pis ça ben c'est frustrant ! Coup dont. Peut-on en vouloir à un enfant pour ça ?<br />
Peut-on en vouloir à un enfant d'être frustré de ne pas être capable de complètement maitriser son corps ? Ses émotions ? Ses envies ? De ne pas être "raisonnable", de se laisser envahir par ses désirs, par ses rêveries ? Je parle d'un enfant, mais je ne vois pas ce qui nous empêcherait de pousser la réflexion jusqu'aux adultes. M'enfin.<br />
<br />
Bon. On dirait que j'ai pris une tournure du genre "qui peut être contre la vertu ?"……<br />
<br />
Mais c'est quand même ça que je pense.<br />
Le Terrible two, c'est pas juste terrible pour toi, parent qui doit limiter et encadrer, de ton mieux et de toute ton énergie pleine d'amour, la petite personne qui ne sait pas le faire lui-même. Je pense que c'est surtout terrible pour l'enfant lui-même. Ëtre pris dans sa petite personne toute démanchée, avec des boutte qui sont rendus au level 15 pis d'autre au level 2. En être conscient pis être pogné là. Au level 2… Avoir le développement qui LAG !!!!! Ar-que !<br />
<br />
C'est peut-être parce que j'ai la propension à la fascination facile, mais moi je ne trouve pas ça terrible à vivre pentoute. J'trouve ça beau. J'aime ça, être témoin de ça. C'est pas un fardeau. C'est de la magie chaque jour de le voir "leveller" ! Pis en plus, ça se fait pratiquement tout seul ! Faut juste être patient pis être là pis l'aimer, s't'enfant là. C'est quand même merveilleux !!!<br />
<br />
Ah la magie est peut-être moins apparente lors de la crise de bacon à l'épicerie. J'suis pas la personne la plus tolérante au monde malgré ma réflexion un peu zen. Mais l'important c'est de s'en souvenir de temps en temps. J'pense.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-36808634397257183132014-07-30T11:00:00.000-04:002014-09-12T12:11:28.723-04:00Quand est-ce qu'on y retourne ?On est revenus.<br />
C'était magique.<br />
<br />
Tout s'est encore mieux déroulé qu'on ne l'espérait. Les enfants sont des petites personnes fascinantes. Le petit pou s'est adapté à merveille au décalage horaire, aux transports, aux horaires tout croches, aux chambres où il fallait dormir par terre, aux douches qu'il n'avait pratiquement jamais prises, aux collations bizarres, aux changements de couches sul fly… Que du beau.<br />
<br />
Du très beau.<br />
<br />
J'ai les yeux plein d'étoiles.<br />
On ne veut que repartir.<br />
<br />
J'ai beaucoup appris. Appris à demeurer zen. Ça m'a beaucoup confronté à mes propres peurs, mes normes intégrées, mes images du correct…. Ça m'a fait du bien. Ça m'a ébranlée. Avec le temps, je voyage mieux, je pense.<br />
<br />
Et on a rencontré des gens tellement intéressants ! Tellement gentils !<br />
Mais que les gens sont gentils quand on se donne la peine d'être là. Toute là.<br />
<br />
Je suis bien. Je suis vraiment bien.<br />
J'attaque mes corrections.<br />
:DBainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-10407824257446348622014-06-16T10:00:00.000-04:002014-09-12T12:06:02.341-04:00Les vraies affaires (non pas celles de l'autre cave, les miennes)Salut page internet presque morte oùs-que j'écris des affaires (des vraies) desfois.<div>
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Je suis contente. J'ai terminé mon projet de thèse !!!</div>
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Ça s'est produit l'autre jour.</div>
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Ou plutôt, je l'ai produit l'autre jour. Ça ne s'est pas fait tout seul, à mon grand désespoir… J'aurais dont aimé ça que ça se fasse tout seul. Ça a été dur. J'en ai chié, sérieux. J'en ai tellement chié que je ne savais plus ce que je faisais là.</div>
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<br /></div>
<div>
Qu'est-ce que je fais là, à me faire chier à produire ça, s'te crisse d'affaire là que tout le monde s'en calisse sauf moi, narcissique petite personne dans l'univers fascinant des individus fascinants que je ne côtoient PAS parce que chu pognée sur mon osseti de projet de thèse de cul que je suis tannée d'être en train de FAIRE BON !!!!</div>
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<div>
Heureusement, je m'entoure (desfois) de personnes gentilles et encourageantes qui savent me dire les bonnes choses pour que je continue. Genre ma directrice de thèse. Et ma co-directrice. Et mes amis. Et mon chum. En ordre d'importance.</div>
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C'est pas que mon chum est pas important, c'est juste que lui, y'a un parti pris fait que ça compte moins.</div>
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Donc vouélà. Yé là. Mon projet de thèse. Avec ma métho toute fignolée comme MOI ça me tente. Envers et contre tous ! Je ferai faire de la photo à mes participant(e)s BON. Si y faut que je refasse ma métho 2-3 fois pour satisfaire le comité d'éthique, je le ferai. Mais photo ce sera !</div>
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Faut quand même ben que j'aie du fun pis que ça me fasse tripper, hen ?</div>
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Pis c'est ça.</div>
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Fait que vu que c'est faite, j'peux sacrer mon camp en Europe pour 1 mois !!! YEEHAW !!! Avec mon petit pou de 2 ans pis le monsieur que je crouse depuis quelques années ! Yé ! On s'en va sur la galipotte ! </div>
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Pis ce qui est excitant, c'est de voyager avec un petit enfant.</div>
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J'ai hâte !</div>
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Tout le monde nous décourage en plus ! Raison de plus d'avoir hâte ! Ça a l'air d'être un défi !</div>
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Dans le fond de moi, j'ai confiance. J'ai SUPER confiance. </div>
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Voir que je vais rester chez nous jusqu'à ce que voyager soit "facile" avec un enfant ? Yo je vais pas m'empêcher de vivre pour ça ! Et puis, il va apprendre des choses là-dedans. Il va apprendre l'autre. Il va apprendre l'ailleurs. Il va apprendre l'horaire qu'on s'en sacre, l'émerveillement du pas chez-nous, l'ouverture aux inconnus du Couchsurfing !</div>
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<br /></div>
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Yé !</div>
BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-61584926998021081132013-08-22T12:48:00.004-04:002013-08-22T12:50:52.193-04:00C'est le métier qui rentreL'été continue pis moi avec.<br />
J'ai écrit et j'écris encore. J'ai fini mon examen de doc, je l'ai passé, j'ai eu une super note qui tuse, la vie est toujours belle.<br />
<br />
Maintenant je passe 3 jours par semaine dans un bureau de l'Uni à regarder mon écran et une plante pousser. Une plante que j'ai volée au 3e étage où la madame qui s'en occupe s'en occupait pas. Une plante toute chèsse dans un gros gros pot que quand je l'ai levée j'ai failli l'échapper. Comme quand on prend quelque chose qu'on imagine lourd mais que finalement non. Youps, la plante qui revole !<br />
<br />
Dans ma tête itou, ça pousse.<br />
Je fais des liens que j'argumente. Et je les défais ensuite en contre-argumentant. Et avec ces contre-arguments, ben j'essaie d'améliorer les arguments du début. Tsé ?<br />
<br />
Des fois je pense que je travaille sur rien. Des fois je pense que finalement je fais rien. Que je suis prise dans la matrice pis que Keanu va arriver avec un bollo pour me tapper dans le front.<br />
<br />
Mais finalement non. Les pas entendus ne sont que la gardienne de sécurité weird avec sa coupe longueuil qui vient faire un bip impromptu sur l'horodateur du mur.<br />
<br />
Well.<br />
Poursuivons.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-46145739465998616282013-05-21T21:39:00.002-04:002013-05-21T21:39:40.437-04:00Lusse-tu-cruC'est l'été l'horaire a changé les journées sont chargées et la vie est belle belle belle.<br />
Je lis des choses incompréhensibles et parfois je pense comprendre.<br />
Mais au fond, on s'en fout.<br />
Au fond, ce qui compte, c'est ce que je pense comprendre. Parce que finalement c'est dans mon interprétation des choses pas claires que se loge ma créativité (yo!).<br />
Donc j'essaie d'être sure de moi et d'y aller à fond la caisse.<br />
<br />
Écrire et écrire et écrire super vite. Envoye le mot, le synonyme, let's go Antidote trouve moi ça, voyons crisse de Word, a priori ça prend pas d'accent, maudite barre d'espace qui a le piton collé que ça va dont mal, vite, je dois écrire sans penser. Écrire sans penser. Pis relire.<br />
<br />
Pis penser.<br />
Après.<br />
<br />
Pis là, ben. Amancher les affaires.<br />
Tsé ?<br />
<br />
Les voisins sont toujours fous. Y'en a un qui hallucine des serpents.<br />
Un autre qui vend ses pellules à du monde en truck noir.<br />
Un autre qui reste pendant des heures sur une chaise d'ordi imbibée d'eau de la dernière averse à regarder un vieux BBQ Hibachi plein de botch se faire sécher la nicotine qui puse au soleil.<br />
<br />
Pis moi qui regarde ça desfois, pendant la sieste de Henri, pendant que je marche de long en large parce que je ne comprends rien mais que je dois bouger pour actionner mon cerveau.<br />
<br />
Tsé, quand l'été commence de même.<br />
C'est bon signe.<br />
<br />BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-13880919466119660352013-03-06T14:14:00.001-05:002013-03-06T14:14:19.911-05:00Le sucre tue les amitiés<br />
Ici le petit Henri grandit incroyablement. Il a près de 9 mois, marche déjà (ben oui, avec aide... mais de moins en moins) et m'appelle M'a.<br />
Je l'aime d'un amour infini.<br />
<br />
Je travaille lorsque je peux. Je lis Richard Sennett et je trippe.<br />
Je cuisine du sans gluten et sans produits laitiers car M. Henri est allergique.<br />
Je dors peu. Je lis beaucoup. Je sors beaucoup. J'attends le soleil. Je cherche un nouvel appart sur les zinternets. Je pratique ma patience. Je magasine sur Kijiji.<br />
J'ai en tête des milliers de projets.<br />
<br />
Je me suis calmée.<br />
Je passe tranquillement l'éponge.<br />
Il ne subsiste pas grand chose.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-86197666995534896992012-12-07T10:05:00.002-05:002012-12-07T10:05:10.196-05:00Ça y est. Il est écrit. Il est là qui me regarde et me nargue : mon examen.
Je l'ai terminé et je dois maintenant le corriger à la lumière des premiers commentaires de ma directrice.<br />
<br />
Mais ce n'est pas évident.
Bébé Henri prend beaucoup de place. Mais pas toute !
Depuis quelques semaines il fait des siestes magnifiques qui me permettent de travailler d'arrache pied sur ma compréhension de l'émergence, la montée et l'expansion sans précédent de l'individualisme qui verse, selon moi, dans le singularisme. Je jongle avec les notions de propriété de soi et diverses interprétation de l'avenir du lien social... genre atomisation sociale versus nécessité des autres dans le but de faire reconnaitre notre propre individualité. Je trippe. Mais c'est long, s'intéresser à tout ça, entre 2 couches et 2 boires.<br />
<br />
Pendant ma grossesse j'ai rédigé 2 articles scientifiques. L'un deviendra un chapitre de livre pour lequel je me suis battue bec et ongles ! Il n'est pas facile de faire accepter ses idées peu orthodoxes lorsqu'on est encore étudiante. Mais je me suis bien défendue, je crois. Le tout sera publié cet été (yé malgré la lointitude!). Et l'autre papier a été accepté par une revue d'intervention sociale ontaroise qui appartient à l'U d'Ottawa. Il y a des modifications mineures à effectuer que je dois faire avant janvier. Comme c'est génial !<br />
<br />
En plus, un vieux papier sur lequel j'ai travaillé pendant ma maîtrise a été converti en chapitre de livre cet automne. J'ai eu la surprise de recevoir le bouquin par FedEx et de voir mon nom dedans. Horray !<br />
<br />
Je suis contente. Je sais bien que je travaille tous les jours et que j'avance petit à petit même si parfois rien de concret n'est produit au bout du compte. Je sais bien que je dois considérer ce travail invisible comme du vrai travail, que j'avance et que je ne dois pas me décourager. Mais de voir les traces concrètes et écrites de mes efforts, c'est quand même une sacrée récompense. Youppi :)<br />
<br />
Je crois que c'est ça qui est difficile dans un doctorat. Pas tellement la matière ou l'acharnement mais surtout de surmonter ce sentiment d'improductivité constante.<br />
<br />
Bon. Go.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-55181207886187285882012-04-10T10:11:00.003-04:002012-04-10T10:24:20.512-04:00Quelques semaines encoreLe simili hiver s'est terminé rapidement, alors que je regardais dans ma bibliothèque sans trouver mon exemplaire de Liquid Life, de Bauman. Ah oui, c'est vrai, je l'ai laissé dans mon bureau. Cet endroit où je ne suis pas allée depuis... des mois.<br /><br />J'ai ma petite routine, avec mon heure de lever, mon bol bleu poudre avec du café dedans, 1 heure d'écriture chaque matin, de la lecture ensuite, de l'écriture encore, un thé avec des amis, des conversations méthodologiques... ou pas. Des amitiés qui deviennent plus franches. <br /><br />Le petit courriel, tous les matins, avec ma solidaire amie d'écriture : "Aujourd'hui je fais 1 page, c'est mon but!", "Moi aussi, gardons le cap". Le petit courriel de début d'aprem qui nous confirme qu'on a peut-être visé trop haut mais pas tant que ça et que l'essentiel est d'avancer. Il faut gagner la lutte à la procrastination et combattre le sentiment ravageur de l'incompétence qu'impose facilement les normes de l'écriture académique.<br /><br />Et je regarde mon ventre s'arrondir au fil des jours. Des semaines. Des mois.<br />Il arrive bientôt, dans quelques semaines seulement. L'univers va basculer.<br />L'attente commence à être longue.<br />Le futur papa est merveilleux.<br /><br />Je dois terminer ma rédaction au plus vite !BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-17341669.post-20421669801464241142012-01-11T08:52:00.002-05:002012-01-11T09:10:39.850-05:00Amenez-en des projets !Écrire.<br />C'est le mot d'ordre des prochains mois.<br />1 chapitre de livre sur le travail social, un article sur le renouvellement syndical, terminer l'examen synthèse, continuer mon contrat de recherche sur le care et la reconnaissance... co-organiser le colloque des étudiants 2012...<br />M'inscrire, peut-être, au colloque de l'AISLF au Maroc...<br />Et partir en voyage, aussi. Tant qu'il est possible de le faire. :)<br /><br />Et puis continuer à faire du crochet pour devenir une pro !<br /><br />Mon cercle d'amis s'est encore élargi cette année. Hier encore on se faisait un petit souper entre doctorants et c'était pas mal le fun. C'est tout simple mais ça a son effet. G qui arrive avec ses cheveux, sa ceinture fléchée et ses expressions de nouveau francophone, P et ses questions pointues sur les actualités de coeur de M et M et son trop plein d'énergie qui déborde..!<br />:)<br />Contente.BainRosehttp://www.blogger.com/profile/06823112317032064831noreply@blogger.com0