mardi, novembre 24, 2015

Petits morceaux

Tous les jours j'écris. Pendant quelques heures. Tous les jours de lis. Le travail de la thèse est lourd mais il est aussi magnifique. C'est douloureux, cette impression de sur-place, cette impression de ne rien "produire" et d'être toujours en attente. Mais c'est également un leurre. Un immense leurre induit par une société ou la satisfaction de produire n'est essentiellement attribuée qu'au concret. Si je conçois qu'il est effectivement nécessaire d'avoir quelques virées dans le concret, il me répugne d'avoir à surmonter mes propres constructions à ce sujet pour recentrer mes forces. "Ça fait partie de la game".

Les liens deviennent solides et ils se font de plus en plus naturellement. Les choses deviennent plus claires. Si claires que je ne me souviens plus exactement de ce qui ne l'était pas auparavant. Je dois prendre des notes sur le chemin de mes pensées pour bien pouvoir raconter comment tout cela s'est produit, finalement. Comment tout cela s'est mis à prendre forme. Je ne pensais pas que l'on pouvait prendre du recul à ce point.

La collecte des données va bon train. Je fais une conférence cette semaine. J'évalue aussi des étudiants. Et je rédige aussi un autre article. J'aime bien jongler avec tout ça. C'est comme si j'étais rendue une grande personne.

Aucun commentaire: