lundi, août 31, 2015

Plaque tournante

Je bourlinguais depuis 1 semaine. J'en étais au début de mon voyage. La Bretagne et les amis outremer. Toute seule, sans mes monsieurs. La liberté de retrouver des amis et des habitudes de voyage qui sont si déstabilisantes qu'elles donnent, en fait, une certaine impression de confort.

C'était l'anniversaire de A. qui allait débuter. Un week-end de fête incroyable. J'allais rencontrer des dizaines de personnes en peu de temps. La perspective me fascinait, tant de choses à apprendre et tant de choses pour me bousculer.

Nous avons fait les courses, préparer les lits et avons joué aux cartes en attendant le début de la chose. Puis, les gens sont arrivés peu à peu. Avec leur sourire, leur gentillesse, leur désinvolture. Il y avait S, avec ses cheveux, son sourire et son coeur en guimauve. G qui, complètement défoncé à 6h du matin se demandait où étaient passées les jambes des chevaux. M, avec sa personnalité magnifique, ses rêves doux comme un premier baiser et ses yeux nostalgiques d'un passé abyssal.

Puis, il y avait E qui ne savait pas trop quoi faire de son existence. Pendant que je dansais ma vie au milieu de ce plancher de bois défoncé, au milieu d'une ancienne école des filles construite dans les années 1800, il me racontait n'importe quoi. Ça me faisait tellement rire que j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. La musique, le rythme, les conversations, les rires. Et ces 40 personnes qui étaient toutes trop intéressantes.

Lorsque je repense à ce moment, j'ai encore ce sentiment de plénitude qui m'envahit. Le sentiment d'être exactement et précisément à l'endroit où je devrais être; en train de vivre exactement et précisément ce que je devrais vivre.

J'aimerais revoir A. cet hiver. Cette personne est magnifique.


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